publciité de 1963Le Crapouillot 1971
1955/1959
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1960 - presse Le Réveil Economique
<-- terrain des petits "chalets"
<-- Fréjus - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -Via Aurelia - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -- - - - - -  - - - -  - -
avenue des hirondelles
le restaurant
La Tour de Mare  -->
la piscine
point de départ du petit train -->
le château d'eau -->
<-- le petit train devant le hangar de la locomotive
juin 1960 - "le réveil économique"Annonce 06/1969 Paris Presse L‘Intransigeant France Soir
Sur cette vue aérienne, on aperçoit la chapelle, les constructions du "centre commercial", le château d'eau, et les petits "chalets" destinés aux ouvriers du lotissement dans un premier temps puis reconvertis en hébergements de type "camping" plus tard.
1959/1965
JUILLET 1965 : suite aux évènements, un comité de défense des propriétaires de la Cité Romaine se créée...14 MARS 1965 NICE MATIN
  Avant-propos
entourée de ma soeur, mes cousins et de ma grand-mère (1970)entête du papier à lettres des administrateurs (1960)MAI 1965 : lettre adressée aux habitants du lotissement de lla Tour de Mare
Quelques mois plus tard, un autre drame vient marquer la Cité Romaine. Louis MARTINON quitte la banque de Nice à 9h le mercredi 10 mars 1965. Le lendemain, sans nouvelle, un de ses collaborateurs part à sa recherche et pense le trouver dans sa maison de la Tour de Mare. ll le retrouve le  vendredi 12 mars, décédé dans sa voiture immergée dans le lac artificiel du Domaine. La thèse du suicide est plausible, celle de l'accident n'est pas non plus écartée. Les enquêteurs ne pourront se prononcer.
 
La population apprend en même temps par la Presse, le krash de la Banque de Nice qui a fermé ses portes ce même vendredi 12 mars. Le découvert de la banque s'élèverait à 20 millions de francs (3.048.980€). En février, la commission de contrôle des banques, qui avait été alertée d'une affaire grave, avait dépéché sur place un chargé de mission pour examiner la situation de l'établissement. Le krash donne lieu à une instruction* qui va durer 5 ans, et 6 personnes sont inculpées lors du procès ouvert en novembre 1971* (*source : "Nice, la baie des requins" de M. Franca, J. Crozier, éditions A. Moreau 1982)
1962 : plan d‘aménagement de la cité romaine (3 tranches)
Le 31 janvier 1959, Louis MARTINON - MAUREL, banquier à Nice (Banque de Nice) devient l'acquéreur par "surrenchère du dixième" du lotissement pour la somme de 15.750.000 Francs (ancien franc à l'époque).
Louis MARTINON reprend en main le projet, et souhaite l'agrandir en achetant d'autres parcelles. Il crée deux autres SCI : SCI du Lac de Valescure et la SCI de la Basse Route d'Italie.
 
Fin 1959, la ville de Fréjus va vivre une des plus grandes catastrophes civiles françaises du XX° siècle. Le 2 décembre 1959, le barrage de Malpasset cède. Une vague de 40 mètres s'engouffre dans la vallée et dévaste la ville, provoquant la mort de 423 personnes.
Le secteur de la Tour de Mare est épargné.
Louis MARTINON rencontre le Maire de Fréjus, André LEOTARD, qui lui aurait dit : "les industries et la culture ont tant souffert  qu'il ne sera pas possible de tout remettre en route rapidement. Il nous reste une chose : le tourisme. Pour votre part, pouvez-vous faire quelque chose dans votre domaine pour attirer les touristes ?"
 
Louis MARTINON investit dans la réalisation d'un petit train dont le tracé du chemin de fer traverse la partie Est du lotissement. Depuis le point de départ (à proximité du château d'eau), il emmène les visiteurs jusqu'au belvédère et son restaurant (reprise de l'idée d'Edmond ARRIEU avec le restaurant et sa table d'orientation). Un club hippique est également réaliser à proximité de la Cité, sur le "triangle" du croisement de la RN7 et la route d'Italie.
 
C'est le cabinet de géomètre ARRAGON de Solliès Toucas qui reprend les plans d'aménagement. En décembre 1960, le plan de la 1ère tranche est présenté et approuvé par la préfecture en mars 1961.
Le plan de la 2° tranche dessiné en février 1962 est approuvé en novembre 1962. Le projet est présenté à la Presse.
En juin 1962, le lotissement comprend alors 333 lots pour une superficie de 72ha 20a 76ca. Il est divisé en 5 tranches. On y voit le tracé du petit train, le  belvédère et son restaurant, ainsi que la chapelle "Notre Dame des Ange" qui est en chantier (à proximité du centre commercial qui est déjà en partie construit). La presse présente les projets de la 3° tranche.
 
Louis MARTINON devient l'animateur du quartier et de nombreuses manifestations ont lieu à la Cité Romaine. L'une des plus populaires est la fête de la Bière qui se déroule l'été, pendant plusieurs années. Le quartier devient un lieu festif pour les locaux, et des célébrités marquent leur passage. La Cité Romaine est très souvent présente dans les pages de la presse locale. Mais en avril 1964, la Tour de Mare fait la Une de Nice Matin pour un fait tragique : le petit train déraille, l'accident fait une victime et plusieurs blessés. Le petit train ne sera pas remis en service.
 
Louis MARTINON continue à developper le quartier, et le grand hôtel de La Tour de Mare est inauguré en juin 1964.
Nice Matin 21/09/1964 : promotion d‘une villa
l'historique
Dans la zone nord-est du lotissement, figurent un restaurant ("le restaurant du cadran solaire") avec une table d'orientation, ainsi qu'une église. (projet d'Edmond ARRIEU de 1955).
programme des travaux (zoom : cliquez sur l‘image)zoom : cliquez sur l‘imageplan général du lotissement par Edmond Arrieu (accord préféctoral du 19/8/1955)logo du projet d‘aménagement de la SCI
plan d'ensemble de la "zone commerciale"
zoom : cliquez sur l‘imagezoom : cliquez sur l‘imagezoom : cliquez sur l‘imagele transformateur en bordure de la Via Aurélia à l‘entrée du lotissement. On devine l‘inscription Cité Romaine (photo 2009)château d‘eau mis en service le 18 mai 1956le projet (1956) du centre commercial et d‘un groupe d‘habitations
"Jusqu’aux années 50, ce vallon couvert de maquis, traversé par la Voie Aurélienne (Grande Route d'Italie),  appartenait en majorité à la famille Maro et possédait quelque part un four à cade, c’était le lieu dit : «  le Four des Maro ». Ce vallon intéressait peu les bâtisseurs qui misaient surtout sur un développement de Fréjus vers la mer, c’était donc un morceau de colline sans grand intérêt. (*source : "Fréjus ville d’art et d’histoire", édité par l’office du tourisme - 2004) - (cf photos aériennes)
 
Le 3 décembre 1926, les époux MAUBERT (Cannes), vendent plus de 61 HA de pinède situés sur le lieu-dit "La Tour de Mare" (Fréjus), à M. GIACOLBI (Cannes). Ce dernier revend les terrains à la société PHAROS le 30 décembre 1926. Cette société est absorbée par la société FONCIA (Paris) en 1929. Celle-ci vend  les parcelles à la société civile immobilière "La Tour de Mare" le 18/12/1951.
 
En février 1955, les co-fondateurs M. GENTYL et M. SALVIAT, de la SCI "La Tour de Mare" (fondée à Nice le 13/10/1951),  cèdent leurs parts  à  Edmond ARRIEU (né en 1915), architecte à Nice et Joseph MARTIN (né en 1932), dessinateur-projeteur (*en rémunération de travaux impayés sur un immeuble à Nice). Edmond ARRIEU devient le gérant responsable de la SCI. Il a alors le projet ambitieux de créer un nouveau quartier dans la pinède : un lotissement et un centre commercial avec toutes les commodités pour créer un lieu de vie.
 
En 19 aout 1955, le lotissement est autorisé par arrêté préfectoral. Mais en février 1956, dans un courrier adressé au Préfet, le maire de Fréjus, Henri GIRAUD, émet quelques réserves sur le bien fondé de ce projet d'aménagement dans une zone si éloignée de la mer, et dénonce la publicité mensongère de "Cité Romaine de Tour de Mare", l'histoire de Fréjus ne fait pas état de cité romaine, ni de Tour ayant été construites par les romains, indique-t'il dans sa lettre. Il s'interroge aussi sur le logo de la SCI qui représente une tour, un bâteau et un lac et fait remarquer qu'il n'y a pas de lac dans le secteur...Le Maire exprime clairement sa méfiance au Préfet, et demande une enquête des services généraux sur les personnes composants la SCI.
 
Les travaux débutent, et dans un courrier d'août 1956 adressé au Préfet, Edmond ARRIEU liste les réalisations qu'il a déjà réalisées pour viabiliser le secteur : 1,5 km d'asphaltage depuis la route nationale 7, 7 km de routes donnant accès aux ilôts du lotissement), l'assainissement (pose de 2 digesteurs), l'électricité avec la construction d'un  transformateur, l'adduction d'eau avec la réalisation d'un forage et d'un château d'eau , le débrouissaillage, l'aménagement paysager.
 
Mais le projet se heurte aux autorités compétentes qui émettent un avis défavorable aux permis de construire déposés en 1956 par la SCI : restaurant, centre commercial et groupe d'habitations. Il est demandé des études complémentaires concernant l'alimentation en eau potable qui est jugée insuffisante. S'engagent alors de longs échanges entre les services d'urbanisme et le lotisseur qui se démène pour trouver des solutions. Le projet patine, les mois passent. La vente des parcelles devient alors compliquée.  Certaines édifications (sans permis) sont en attente de régularisation. Même si un accord est trouvé avec la Société des Eaux du sud-est (février 1957), toutes ces difficultés ont sans doute mis à mal la santé financière de la SCI, et les dettes s'accumulent. Les créanciers réagissent et le 23 octobre 1958, le domaine est mis en "vente aux enchères publiques sur saisie immobilière après incident et renvois" au tribunal civil de Draguignan. L'adjudication a lieu le 29 janvier 1959.
NICE MATIN 11 juillet 1962Publicités peintes à proximité des axes routiers © Cat.M
A ma naissance, il n'y avait pas de "Papy" dans mon tableau familial. Mon grand-père maternel est décédé en 1946, et mon père avait coupé les ponts avec le sien depuis plusieurs années. Mais Marcel Françon, a eu la bonne idée d'épouser ma grand-mère maternelle "Marcelle" en 1968. Nous nous sommes alors adoptés mutuellement.
 
C'est grâce à mon grand-père "Marcel", que chaque été, ma soeur et moi, nous passions nos vacances scolaires d'été à la Tour de Mare. Embarqués dans la Peugeot 404, mes parents, ma soeur et moi roulions toute la nuit sur la nationale 7 depuis Dijon, pour retrouver dans la matinée mes grand-parents, le soleil, les cigales, les pins parasols et chènes lièges. Au fil des années, nos déménagements successifs nous ont rapprochés, et nous y venions plus souvent.
 
Marcel a fait toute sa carrière à la verrerie de Givors (Rhône). Il a commencé comme ouvrier, pour finir contre-maître. Le tragique destin de son fils unique, qui a séjourné en 1927 à l'âge de 3 ans dans un sanatorium d' Hyères, l'a sans doute amené à découvrir la Côte d'Azur à cette période. Bien plus tard, afin d'envisager une retraite au soleil, Marcel et son épouse rassemblent leurs économies pour faire construire une villa à la Tour de Mare. Leur choix s'est porté sur ce lieu après avoir vu des publicités qui présentaient La Tour de Mare comme paradisiaque et animée. L'aventure fréjusienne commence pour eux en 1964, avec l'achat d'une parcelle, située dans la 1ère tranche du lotissement. Mais en août 1965, la maladie frappe encore, et son épouse décède. Marcel se retrouve seul. Sans enfant, il décide de vendre sa villa en viager pour lui permettre de mieux profiter de sa retraite. Quelques mois plus tard, il fait connaissance de ma grand-mère à Givors, et c'est alors ensemble qu'ils viendront habiter la Tour de Mare jusqu'en 1991...
 
Les images et les senteurs de la Tour de Mare peuplent mes souvenirs d'enfance. L'évocation de ce lieu est une madeleine de Proust que je savoure avec gourmandise. J'ai trouvé peu d'informations sur le "Net" concernant La "Cité Romaine". J'ai donc eu l'idée de créer ce site, et d'aller explorer les archives du Var, afin de connaître l'historique du quartier, de rassembler mes souvenirs, de pouvoir les partager, et ainsi rendre hommage à mes grand-parents...
                                                                                                                                    Cathy
Naissance d'un quartier de Fréjus
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